Le Nigeria et le Maroc envisagent de construire le plus long pipeline offshore du monde
Le Nigeria et le Maroc prévoient de construire le plus long gazoduc offshore du monde pour transporter le gaz entre les deux pays, en traversant 11 autres pays d’Afrique de l’Ouest.
Cité par les médias, Tolu Ogunlesi, conseiller média du président nigérian Muhammadu Buhari, a indiqué que le partenariat, qui était conclu entre la Compagnie pétrolière nationale nigériane (Nnpc) et l’Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym) du Maroc, a été initialement signé par les deux pays en juin 2018. Il a déclaré que «le Nigeria et le Maroc font équipe pour construire le plus long pipeline offshore du monde», soulignent les mêmes sources.
«Il transportera du gaz du Nigeria vers le Maroc jusqu’en Europe, en traversant 11 pays d’Afrique de l’Ouest», a précisé M. Ogunlesi.
Le ministre d’Etat nigérian aux ressources pétrolières, Timipre Sylva, a expliqué que le projet, qui est une extension de celui de gazoduc de l’Afrique de l’Ouest et qui achemine déjà du gaz du Nigeria jusqu’au Ghana, en est au stade des études et de la recherche de partenaires financiers, pour le mener jusqu’au Maroc où il sera relié au marché européen.
«Nous voulons poursuivre ce même gazoduc jusqu’au Maroc en longeant la côte. Pour l’heure, nous sommes au niveau des études, et bien sûr, nous sommes au niveau de la sécurisation du financement de ce projet et beaucoup d’entités manifestent leur intérêt», a précisé M. Sylva.
Il a révélé que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie font partie des organismes internationaux prêts à investir dans le projet de gazoduc Maroc-Nigeria. «Les Russes sont très désireux d’investir dans ce projet et il y a beaucoup d’autres entités qui sont également désireuses d’investir dans ce projet parce que c’est un gazoduc qui va transporter notre gaz à travers de nombreux pays en Afrique et aussi, jusqu’à la limite du continent africain où nous pouvons avoir accès au marché européen», a-t-il fait savoir.
Le pétrole algérien dépasse les 110 dollars
Après la chute enregistrée au cours des derniers jours, le pétrole algérien repart à la hausse avec un prix dépassant les 110 $.
Selon les précisions du site spécialisé Oil Price, la proportion de la hausse est estimée à 2,26%. Ainsi, le prix du baril du pétrole algérien est à présent de 110,74 $, étant considéré comme des nouveaux gains financiers depuis certains jours. En effet, le prix de l’or noir sur le marché international se détermine à partir de plusieurs indicateurs. Outre l’ampleur qu’a prise la crise mondiale liée à la propagation du coronavirus, l’invasion russe en Ukraine est venue bouleverser, à nouveau, ce marché qui commençait tout juste à retrouver la normale.
Le pétrole algérien a pu renforcer et améliorer ses performances sur les marchés mondiaux, et ce, en dépit de ces conditions difficiles et a même réussi à dépasser le Brent brut de 4 $, qui est actuellement descendu au niveau de 106 $. A ce propos, il est à noter que l’or noir algérien est le cinquième brut le plus cher au monde en raison de ses avantages chimiques.
Les prévisions futures du prix du pétrole ne sont pas prometteuses. Autrement dit, les prix du pétrole s’attendent à enregistrer une nouvelle baisse dans les prochains jours, et ce, en raison de l’impact de plusieurs usines mondiales en Asie et en Europe. Celles qui risquent de perdre les matières semi-finies qu’elles importent depuis la Chine, le principal fournisseur de ces usines.
Phosphates : les exportations du Maroc ont doublé à fin mars
Les exportations marocaines des phosphates et dérivés ont presque doublé pour atteindre 24,54 milliards de dirhams (MMDH) à fin mars dernier contre 13,43 MMDH à fin mars 2021, selon l’Office des changes.
Cette évolution fait suite, principalement, à l’augmentation des ventes des engrais naturels et chimiques (+7,75 MMDH) due à l’effet prix qui a plus que doublé, explique l’Office dans sa récente note sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs, notant qu’en revanche, les quantités exportées baissent de 17,8%.
En parallèle, les exportations du secteur agricole et agroalimentaire se sont situées à 24,37 MMDH à fin mars 2022 contre 21,20 MMDH durant la même période de l’année précédente, soit une augmentation de 14,9%. Cette évolution s’explique par la hausse simultanée des ventes de l’industrie alimentaire (+27,4%) et de l’agriculture, sylviculture et chasse (+5,7%).
De leur côté, les exportations du textile et cuir se sont accrues de 32,3% au titre du premier trimestre de l’année 2022, un niveau au plus haut durant la même période au cours des cinq dernières années, alors que les ventes du secteur de l’aéronautique ont affiché un accroissement de 53% s’élevant à 5,17 MMDH contre 3,38 MMDH une année auparavant.